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La Méditation et la Recherche
Mes Confrères,
L’avantage de l’homme par rapport aux autres espèces vivants est sa
sagesse [sa raison] et son pouvoir de la pensée sagace [prévoyant la
fin], et l’enfant dès le début de sa naissance ressemble aux autres
animaux, mais plus son corps se développe plus son pouvoir de
réflexion s’accroit et sa clairvoyance s’étend, et à l’aide de sa
connaissance, de ce qu’il voit et de ce qu’il entend, comprend ce
qu’il ignore et découvre ainsi les œuvres et les effets d’autres
espèces, et s’occupe d’orner ou de déshabiller son corps matériel et
ses requis [nécessités], aussi bien à l’intérieur qu’ à l’extérieure
et plus il médite, et plus les circonstances sont favorables, mieux
il évolue et comme l’on voit, il découvre peu à peu les secrets et
les œuvres de la création, ainsi il fait des inventions et crée de
l’industries pour son espèce. Mais il [l’homme] ne doit pas se
satisfaire de consacrer entièrement sa pensée à l’extérieure de
soi-même et de gaspiller en totalité ses nobles ambitions, en la
consacrant qu’à son corps et ses accessoires qui sont mortels.
Plutôt devrait – il revenir à soi même et méditer:
D’où, moi, suis-je venu? Pour quoi est ma venue?
Où m’en vais- je enfin? Ne me montres tu ma patrie et mon chemin?
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Les preuves de la survivance de l’esprit, de l’immatérialité de
l’âme, et de l’existence du monde d’Au-delà [l’éternité]
Ainsi [l’homme] devrait-il réaliser que le corps, le corporel et ses
révolutions sont finis et s’anéantissent totalement, mais que la
flamme de la quête et de l’enthousiasme instinctif pour exaucer ses
vœux matériels et la tache pour la retrouvaille de ses souhaits
innés et son perdu ne s’éteignant jamais, en déduise que l’envol
infini de la pensée ne se délimite pas au monde matériel, et que la
vérité de l’homme est autre que ce corps, mais plutôt celui qui
ordonne et contrôle les sens et les membres, restant invariablement
le même dans toutes les transformations du corps, uni avec les sens,
malgré leurs multiplicités, les connait tous en restant inconnu,
savant tout et voyant tout, est capable de tout dans le corps, même
si le corps l’ignore et que le pouvoir d’illusion n’y
est pas attentif, quelque soit l’état dans le quel le corps se
retrouve; que ce soit dans l’enfance, la jeunesse ou la vieillesse,
le bonheur ou le malheur, gras ou maigre, maladie ou santé, celui-ci
restera immuablement le même et la pensée et la raison [sagesse] lui
sont attribués, c’est en effet celui que nous appelons «Djan»
[l’âme], qui est la vérité et la personnalité de l’homme, qui n’est
ni corporel ni visible. Et «Del» [le cœur spirituel] étant le
centre de la pensée, est un intermédiaire entre l’âme et le corps;
l’âme contrôle le cœur et le cœur règne le corps. Donc il ne faut
pas attacher [accabler] pour toujours l’esprit par l’illusion dans
le puits et la prison du corps mais plutôt faut-il illuminer le
corps par la voie du cœur à la lumière de l’esprit et ne pas
gaspiller sa vérité que pour le monde matériel mais encore revenir à
soi même et penser que nos œuvres, nos intentions [pensées,
motivations], nos paroles et nos actes qui nous accompagnent dans la
vie quotidienne jusqu’a la mort, ne sont ni visibles ni matériel.
Ceux-ci restant gravés dans la page de Djan, ne seront jamais anéantis avec la disparition totale du corps, qui
lui-même se dégrade graduellement dans la vie d’ici bas, et
resteront avec l’esprit et comme il [l’homme] vie dans le sommeil
sans son corps et il est influencé par les états et les événements de son rêve ; en revient chagriné ou
heureux au réveil, fait des rêves ou des cauchemars et en retrouve
inévitablement le bonheur ou le malheur dans le réveil et il en voit
les effets et parfois «la même» plus tard, de la même façon après la
mort, les actes [nous] suivent et serviront de paix ou de
souffrances, ainsi faut il penser à la paix dans l’éternité
[Au-delà] et seule la pensée [l’imagination] de soi, ne pourrait
[nous] y guider. Donc faut-il chercher «le chemin» [l’itinéraire] et «Le Guide» pour
ce chemin et les prophètes et les messagers qui ont déjà parcourue
ce chemin et ont gouté au bon et au mauvais de ce chemin, et
connaissent les ravitaillements nécessaires à ce chemin [voyage spirituel],
qui avaient pour mission de nous éveiller et nous ont montré le
chemin [l’itinéraire] et les égarements, devrait on alors se
résoudre à se comporter en accord avec leurs instructions et le
départ de cette pensée sagace [loin-voyant] est le début du
«chemin» [suluk] vers Dieu et bien sure si cette enquête et
cette nostalgie s’accentue et [l’homme] cherche à se perfectionner
et observe qu’il ne peut nullement atteindre son but par le simple
fait d’adhésion apparente ou plagiassions aux apparences de la
religion et qu’il [l’homme] ne puisse faire le «chemin»
exclusivement par les écritures et les instructions [écrites] du
guide, car le chemin qui a des dangers infinis et des pirates
innombrables devrait être parcouru avec un guide et armé; Alors se
mettre à rechercher et vérifier Nass [les Ecritures, la
successions des désignations, l’autorisation de succession] des
prédécesseurs qui étaient perspicace et experts [sage] en admettant
que leurs paroles sont vraies, ceci étant la seule façon de
reconnaitre «Le Guide» [véritable, authentique et relié] qui vérifie
«L’Effet», «Le» trouver et se soumettre à lui avec clairvoyance et bonne foi comme Moise a
observé [suivi] Khezr. Ce convertissement est nommé dans la
tradition et l’étymologie des Urafa [mystiques, soufis,
gnostiques] le début du suluk [voyage spirituel]. Ensuite
grâce aux instructions qu’il reçoit, sans objection et sans
vacillation, avec efforts et volonté devrait-il parcourir le chemin
et rester inébranlable dans les états spirituels, supprimer les
tentations [les insanités] à l’aide de l’arme «dhikr» [invocation] et en toutes circonstances pratiquant fikr
[méditation constante], prévoyant la fin, ne se colle pas aux
apparences uniquement, et tant qu’il est vivant ne laisse pas le
cœur se décrocher [replier] du pir [le Guide, le maitre
spirituel], en considérant le commandement divin [la subtilité de
bayàt et velâyat], reconnaisse l’obéissance au Guide comme
l’observance à la Vérité Suprême Haq [Dieu] et s’efforce
d’accomplir ce qui abouti à sa satisfaction, cela est un acte béni,
mais l’Imitation [taqlid, suivi] sans connaissance et par
ignorance basé sur des piliers douteux est réprouvée. A l’apparition
de la lumière [luminosité] dans le cœur et de la vision intérieure
[perspicacité, sagesse], ce qui de soi-même accentuera encore ses
sentiments de supplications et de reconnaissance de son impuissance,
devrait-il se plier et se vouer d’avantage [tawasul] au
Maitre et attribue les découvertes lui parvenant, aux effusions de
la lumière de l’attention du pir pour éviter de tomber dans
le piège de l’arrogance car le danger de la vanité, de l’indocilité
et de l’orgueil c’est le plus grand danger du chemin. |
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Les qualités des croyants [itinérants du chemin spirituel]
(Du
Pande Saleh - Conseils de Vertu)
Pour terminer, afin d’augmenter l’attention du lecteur, je résume
les caractéristiques et les éthiques du véritable croyant qui est
encore plus rare que le Souffre Rouge [Expression persane qui
signifie la rareté] qui résulte des paroles de Dieu, du prophète,
Mowlâ des Maitres [imam Ali], et les autres Maitres [maitres spirituels autorisés reliés] salut
soit en eux tous et je les écris car la répétition de ces finesses
servira de rappel et sera bien utile à la réflexion:
Le croyant cherche le Dieu et ne demande que Dieu, il a l’intention
pur, le cœur humble et les gestes physiques modestes. Il ne met pas
le pas en dehors du chemin et ne trébuche pas du chemin droit. Son
amitié est pure et ses actes purs et ses gestes sans tromperies. Il
s’occupe plutôt de ses affaires que celles des autres, il craint son
ego et ses propres actions, tandis que les autres en sont en
sécurité [de ses actes et son ego]. Son regard témoigne de la
sagesse et respects des autres, son profit est de tirer des leçons,
son silence est sa raison, sa parole n’est que la vérité. Il a le
savoir avec la patience, la raison avec persévérance, l’indulgence
avec puissance et la bravoure avec affection et tendresse. Il est
ravi quand il fait de la charité, regrette le mal et craint ses
propres actions. Il évalue la fin de toutes affaires et persiste
face aux difficultés et dans toutes affaires et en tout état recourt
à la patience et la prière, prévoit et prépare la mort et prépare
ses nécessités.
Ne gaspille pas le capital de Vie et le dépense en bonté et
recommande à la charité. Sa pudeur domine sa volupté, son indulgence
sa colère, son amitié sa rancune et sa sobriété domine son avidité.
Il s’habille comme le peuple et vie parmi eux, mais ne s’attache pas
à eux. Il s’applique dans l’affaire de foi et ne laisse pas le
travail d’aujourd’hui pour demain et dans les affaires matérielles
respecte la modération. Se retenant des péchés, il ne fait des
dégâts à personne et fait du bien à celui qui lui a fait du mal et
s’associe à celui qui l’a quitté et pardonne celui qui le prive.
Il ne demande rien à personne mais ne refuse la demande des autres,
ne se tourne de besoin que vers Celui qui n’a nul besoin [Dieu],
mais rassasie les besoins des autres. Il entend la raison envers les
autres, mais ne s’attend pas à la justice de la part des autres. Se
protège des fautes et se voit toujours coupable mais pardonne les
erreurs des autres. Il est ennemi de l’oppression [injustice] et
l’ami des oppressés [victimes].
Il ne se décourage pas de la froideur des autres, ne cherche pas
leurs défauts, et accepte l’excuse et couvre leurs défauts, ne se
réjouit pas de fayotages des autres et ne se chagrine pas de leur
médisance. Reste sincère avec les croyants, joyeux avec eux dans
leurs joies et triste dans leurs difficultés. Il cherche un remède
s'il le peut pour les accompagner et leur remonter le moral,
sinon prie la solution à
Dieu. Il réclame pour eux ce qu’il réclamerait pour lui-même et
désire pour eux ce qu’il désirerait pour lui-même. Il ne boude pas
les croyants, les conseille en toute discrétion et désire leur bien
dans le discret et dans l‘apparence.
Il ne réjouit pas de la prospérité de ce monde matériel, et ne se
chagrine pas d’échec matériel. Il élève la noble ambition, ne
s’habitue pas à de mauvaises habitudes. Ne répète pas l’erreur, il
ne parle pas tant qu’on ne lui a pas questionné, et quand il parle,
il dit peu et mesuré. Ses actes sont témoins de ses propos. Il ne
manque pas aux devoirs de vie, évite l’hypocrisie, tromperie et
mensonge. Ne se prend pas pour supérieur et ne prend pas d’autres
pour inférieur. Il ne blâme personne et ne querelle pas avec
d’autres. Fréquente peu les femmes mais reste affectueux avec elles
et essaie de les rendre heureuses. Respecte et cherche la
satisfaction du voisin, ne hausse pas le ton [la voix], ne médit
personne devant les autres, plutôt cherche à arranger et recouvrir,
quand au jugement il garde la justice, ne consentit à l’injustice en
aucun cas. Quand il rit, il ne dépasse pas les limites de pudeur, ne
se presse pas pour les affaires, n’invoque pas son prochain au mal,
défend tout absent, n’insulte pas, choisi des amis sages et évite
les mauvais compagnons. Il est l’allié des oppressés, auxiliaires
des sans-abri et les impuissants. Il fréquente les derviches [dans
les deux sens : soufis ou les pauvres] et ne préfère pas le plaisir
d’autrui à la satisfaction du Dieu et ne manque pas au devoir du
Compagnon, plutôt s’applique avec toute sa force corporel, ses biens
et sa vie. Quand on l’appelle, il accepte, et salue les amis à leurs
rencontres. Il demande conseil dans les affaires, ne trahit pas
quand on le demande au conseil, n’accepte pas de concussion, mais
reçoit salaire et commission du travail, qui sont autorisés. Même si
en regardant profondément dans ces concepts et en les comparant à
nos propres actes, le désespoir nous emporte, mais [il faut savoir
que] la clémence du Dieu est infini et ses faveurs sans fin. Il ne
faut guerre baisser les bras et [savoir que] ce que l’on ne peut
avoir en totalité, ne peut-on le laisser en totalité non plus:
C’est vrai qu’aucun effort ne mérite sa rencontre,
fais
tout ton effort pour sa rencontre.
Il faut fournir l’effort et mesurer ses actes avec ces qualités, se
voyant pécheur et malfaiteur, se tourner vers la miséricorde et
présenter ses excuses:
L'homme vaut mieux s'excuser pour ses fautes auprès du Clément
Car nul n’est capable d’assez
de reconnaissance pour les faveurs du Clément
Espérons qu’Il accorde à tous les amis, l’état d’observance et
d’humilité spirituel et nous réussisse ce que Mowlâ agrée.
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